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LA BELLA CONFUSIONE de Francesco Piccolo - Éditions Albin Michel

  • Béatrice Arvet
  • il y a 4 jours
  • 2 min de lecture

Grand lecteur, écrivain et auteur de scenarii, Francesco Piccolo nous raconte avec passion la genèse de deux films, avec lesquels il se sent intimement lié, « Le guépard » et « Huit et demi ». Les deux ont changé sa vie.

 

De mai à octobre 1962 se tournaient en Italie deux futures œuvres culte, imaginées l’un par Luchino Visconti et le second par Federico Fellini, déjà célèbres, mais pas encore monstres sacrés. Claudia Cardinale participait alternativement aux deux tournages, se pliant docilement aux souhaits des auteurs, notamment concernant sa couleur de cheveux, différente à chaque rôle. Cette anecdote illustre en partie l’animosité existante entre les deux hommes, qui ne se parlaient plus depuis 1954.

Pourquoi mettre en parallèle deux réalisateurs qui se détestent ? Les dates et l’actrice ne sont pas les seuls points communs entre eux. Les sujets, les lieux, les époques, les décors ont beau être totalement différents, chacun des cinéastes tend, à son insu ou pas, vers une œuvre intimement autobiographique, à l’origine de la vocation de Francesco Piccolo.

Celui-ci en révèle les étapes, les anecdotes. D’un côté, de la publication posthume du roman de Tomasi di Lampedusa à un film dénué d’ambition politique, il montre comment Visconti s’éloigne de ses intentions de départ pour fouiller sa propre condition. De l’autre, à partir d’un scénario inexistant jusqu’à la fabrication d’une histoire mettant en scène la vie intérieure d’un cinéaste, Fellini introduit pour la première fois l’inconscient, les fantasmes et la réalité dans un script. Selon Francesco Piccolo, les deux films évoquent l’acceptation du passé et de la mort, grâce à des héros reliés par des liens imperceptibles à leurs auteurs. Entrer dans les méandres de la fabrication de ces deux chefs-d’œuvre est passionnant, autant que disséquer les relations entre les multiples personnalités ou circonstances imprévisibles ayant participé à leurs succès. Une « Bella confusione » à conseiller à tous les cinéphiles.

                                                                                                                      Béatrice Arvet

 
 
 

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